Pollution de l'air dans le métro parisien : Les solutions
Dans les enceintes du métro ou du RER, la qualité de l’air est mitigée, surtout sur les quais au plus proche des trains. D’après des relevés réalisés pendant plusieurs mois par des volontaires pour le compte de l’émission de France Télévisions, « Vert de rage » le niveau de la pollution de l'air dans le métro atteint des chiffres inquiétants qui sont plus élevés qu'à l'extérieur selon l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
Certains polluants comme le dioxyde d’azote sont en plus faibles concentration qu’à l’extérieur, ou quasiment absents comme l’ozone. D’autres, comme les particules, peuvent atteindre des niveaux beaucoup plus élevés en raison de la circulation des rames et la fréquentation.
Pourquoi la qualité de l'air n'est pas la même en fonction des gares ?
Les espaces de transport public, tels que le métro parisien, jouent un rôle crucial dans la mobilité urbaine. Cependant, la concentration de personnes et le caractère confiné de ces espaces soulèvent des préoccupations particulières en matière de qualité de l'air. Les usagers passent des heures chaque jour dans cet environnement, faisant de la qualité de l'air une question de santé publique majeure.
C'est dans ce contexte que l'étude "Vert de rage" a été lancée. Des volontaires équipés d'outils de mesure ont entrepris pendant huit mois d'évaluer la pollution aux particules fines dans le métro et le RER. L'objectif était de comparer ces niveaux de pollution à ceux de l'air extérieur, afin d'obtenir une vision complète de l'impact de ces trajets quotidiens sur la santé des usagers.
Les sources spécifiques de ces particules fines, provenant à la fois de l'air extérieur, ventilé dans les stations, et des rames de métro elles-mêmes. Les poussières générées lors du freinage des trains constituent une contribution notable à la pollution atmosphérique dans le métro parisien.
En moyenne, la concentration de particules fines PM2,5 dans le métro et le RER atteint 24 microgrammes par mètre cube (μg/m3). Une valeur alarmante, près de cinq fois supérieure aux normes de l'OMS fixées à 5 μg/m3.
Classement des Stations et des Lignes
L'étude a également établi un classement des stations et des lignes les plus touchées. La ligne 5 se distingue, affichant une surpollution moyenne de 18 μg/m3. Elle est suivie de près par la ligne A du RER et la ligne 9 du métro. Cette hiérarchisation offre des insights cruciaux pour identifier les zones nécessitant une attention particulière. Donc on se demande comment peut-on réduire la pollution dans les stations de métro et de RER.
Comment réduire la quantité des particules qui polluent nos gares ?
Mesures Préventives et Actions Continues
La RATP a déjà mis en œuvre des mesures préventives, telles que l'installation d'appareils de renouvellement d'air et l'utilisation de garnitures pour les freins. La question clé est de suivre l'efficacité de ces mesures dans le temps. Des actions continues et l'évaluation régulière de l'impact de ces initiatives sont essentielles pour garantir des résultats durables. De nouveaux systèmes de freinage, des matériaux moins émissifs, et des solutions d'aération plus efficaces. .
Le pouvoir des plantes pour réduire la pollution intérieure.
Les bienfaits des plantes dans la lutte contre la pollution de l'air n’est pas un mythe ! La photosynthèse, le pouvoir extraordinaire des plantes, se révèle être une alliée précieuse dans la réduction de la pollution et le renouvellement de l'air confiné. Certaines espèces végétales démontrent la capacité exceptionnelle d'absorber des substances toxiques, contribuant ainsi à la purification de l'environnement.
La SNCF a pris une initiative en introduisant des murs végétaux dans ses gares, à l'image de celle de Reims, où l'esthétique s'associe à une fonctionnalité cruciale : l'absorption de certains polluants dans l’air. En envisageant une généralisation de cette approche, toutes les gares françaises pourraient bénéficier de multiples installations végétales, à l'instar de la gare de Lyon à Paris, qui présente déjà un remarquable bassin de plantes. Parmi les solutions envisageables, on peut citer l'utilisation exclusive de plantes, la végétalisation des murs ou encore celle des plafonds.
Notons par exemple que le lierre d'intérieur se distingue par sa capacité à absorber les particules de poussière et de nombreux composés organiques volatils présents dans l'air. Cette plante représente ainsi une option prometteuse pour améliorer la qualité de l'air dans les espaces clos, comme les métros parisiens.
En investissant dans de telles initiatives, nous pouvons non seulement embellir nos espaces, mais aussi contribuer activement à la lutte contre la pollution atmosphérique, créant ainsi des environnements plus sains et durables.